INTRODUCTION

Les PFAS sont omniprésentes dans notre quotidien… Pourtant, elles sont jugées nocives. Alors comment les éviter ?

Les « substances per et polyfluoroalkylées », aussi connus sous le nom de PFAS, forment une grande famille de plus de 4000 produits chimiques synthétiques. Ils sont jugés nocifs et pourtant, ils sont omniprésents dans notre quotidien. On les utilise depuis les années 1930 pour leurs capacités antiadhésives, imperméabilisantes, et pour leur résistance aux fortes chaleurs. On utilise des PFAS dans la fabrication des emballages alimentaires, des poêles en Téflon, de certains cosmétiques et produits phytosanitaires… On les retrouve aussi dans les tissus anti-tâches et les vêtements dits « techniques » (de sport, par exemple).

Dangereux pour nous et notre environnement

Sauf que les PFAS sont (très) mauvais pour l’environnement, pour la simple et bonne raison qu’ils ne se dégradent pas. Sur le site internet du magazine Science & Vie, Francesca Romana Mancini, chercheuse à l’Inserm, explique : « D’après certaines estimations, elles peuvent rester dans l’organisme entre 3 et 7 ans. Ce sont des produits qu’on ne métabolise pas et on ne connaît pas leur cycle d’élimination ». En plus d’être hautement polluants, les PFAS sont très volatiles et contaminent donc aisément les eaux, l’air et les sols. D’ailleurs, on les surnomme les « produits chimiques éternels ». Aujourd’hui, leur surveillance et leur évaluation sont menées à l’échelle européenne, car ils ne posent pas problème qu’à la nature.

Selon Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (ANSES), les PFAS sont aussi dangereux pour notre santé. Ils causent notamment une baisse du système immunitaire, chez les humains comme chez les autres animaux. Des chercheurs de l’université de Caroline du Nord ont prouvé en octobre 2022 les conséquences des PFAS sur des alligators vivant dans la rivière de Cap Fear, en Caroline du Nord. Le pire ? Ces alligators ne sont même pas directement exposés à ces substances.

Véritables perturbateurs endocriniens, les PFAS causent des problèmes de cholestérol, des pubertés précoces ou encore de l’obésité. Mais ils sont aussi responsables d’une réponse réduite à la vaccination, de certains cancers, d’une baisse de la fertilité… Bref, rien de très réjouissants ! L’usage de plusieurs composés de la famille des PFAS est d’ailleurs déjà réglementé voire interdit dans plusieurs pays.

Présents dans certaines protections mensuelles

On sait désormais que les produits menstruels jetables sont à bannir de nos placards. Il a été prouvé, dans leur fabrication, l’usage de nombreux produits toxiques. Mais les tampons et serviettes contiennent-ils du PFAS ? Le site Mamavation a mené l’enquête, en envoyant 23 tampons différents à un laboratoire certifié EPA. D’après les tests, 22 % des tampons étudiés contiendraient des PFAS, dont deux présentés comme « bio »…

Depuis que la toxicité des serviettes et tampons a été démontrée, beaucoup ont changé leurs habitudes par rapport à leurs règles. Beaucoup de personnes menstruées ont opté pour les protections réutilisables. Mais il faut aussi bien choisir ses culottes menstruelles ! En août 2020, une enquête a été ouverte, visant une marque de culottes de règles américaine. Celle-ci affirmait que sa lingerie, fabriquée en coton, nylon et élasthane, ne contenait « aucun ingrédient toxique ». Le mois dernier, le média britannique The Guardian rapportait une étude qui prouvait justement le contraire… La marque vient d’ailleurs d'être condamnée à verser 4 millions de dommages et intérêts à ses clientes.

Mais les utilisatrices de ces culottes périodiques sont loin d’être les seules victimes des PFAS. Aux États-Unis, une enquête nationale menée par le Centre de prévention et de contrôle des maladies (CDC) entre 1999 et 2018 a démontré que : « la plupart des Américains ont été exposés aux PFAS et ont des PFAS dans leur sang ».

Quelles alternatives aux PFAS ?

L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a publié le 7 février dernier une proposition de cinq pays européens, dont la France, de bannir les PFAS d'ici à 2026. En attendant, il existe heureusement des alternatives à ces produits chimiques nocifs ! Chez Petites Culottées (rebaptisée Shonnead, du nom de notre fondatrice), nous avons dit non aux PFAS pour notre lingerie menstruelle. En tant que marque de fabrication française respectueuse et durable, nous avons fait le choix du PUL. D’ailleurs, vous pouvez retrouver le détail de toutes nos tissus utilisés sur notre site.

Plus connu sous le nom de polyuréthane laminé, le PUL est une résine synthétique considérée comme écologique. On peut l’utiliser dans l’alimentaire (pour remplacer les films plastiques par exemple) ou dans la confection de vêtements. Ce tissu, avec sa double induction, est 100 % imperméable. Il faut dire que le polyester qui le compose est une matière naturellement résistante à l’eau. Ce qui ne l’empêche pas d’être respirant et légèrement extensible pour plus de confort. Grâce à cet alternative aux PFAS, nos culottes menstruelles sont sans fuites, respirantes et surtout plus saines …pour vous comme pour la nature !