Comment se libérer de ses complexes et accepter la beauté de son corps ?
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Vous ne pensez pas qu’il est temps d’en finir avec cette vision dépassée du corps des femmes ? Vous n’avez pas envie d’envoyer valser tous ces diktats de la beauté ? Nous, si. Parce que c’est justement ce qui affecte notre bien-être, nous fait sans cesse douter et freine nos aspirations. C’est pour cette raison que chez Petites Culottées, on n’a qu’une obsession depuis le début : vous accompagner dans votre quête de liberté. Et ça, on est persuadées que ça passe d’abord par le corps.
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1. Body shaming : le corps à l’épreuve du regard des autres
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Dans un monde idéal, la beauté des femmes ne résiderait pas uniquement dans leur corps et leur apparence physique. Pourtant, dans la société telle qu’elle est aujourd’hui, l’image visuelle que l’on renvoie de soi reste clé. Et quand le corps est mis à l’épreuve du regard des autres, il se heurte parfois au body shaming. Issu des mots anglais “body”, le corps, et “shame”, la honte, le body shaming désigne un phénomène qui consiste à se moquer des corps considérés comme hors normes.
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D’ailleurs, Mona Chollet résume parfaitement le problème dans son ouvrage Beauté fatale : « Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. » Le constat est clair. Le body shaming impacte le bien-être des femmes et mène presque inévitablement au manque de confiance en soi.
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2. Et si vos impressions étaient faussées ?
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Si le regard que les autres portent sur nous peut être violent, celui que l’on porte sur nous-même peut l’être encore plus. 2 femmes sur 5 déclarent ne pas aimer leur corps et être complexées par des défauts physiques. Si vous êtes en train de lire cet article, c’est très probablement votre cas. Alors, j’ai envie de vous poser une question.
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Vos complexes sont-ils rationnels ?
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Face à un miroir, notre regard a tendance à se déformer. Résultat ? Il est possible que l’on développe une préoccupation obsessionnelle pour les parties de notre corps qui nous déplaisent le plus. Notre cerveau fixe notre attention sur ce que l’on considère être nos défauts, les exagère et nous fait oublier tout le reste.
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Ce trouble psychologique porte un nom : la dysmorphophobie. Sans surprise, il est intimement lié aux standards de beauté présents dans l’imaginaire collectif. Toutes les parties de notre corps peuvent ainsi devenir objet de dysmorphophobie si elles ne correspondent pas aux normes que notre cerveau a intégrées. Plutôt que d’avancer dans notre quête de liberté, on se perd dans une quête constante de perfection.
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3. Body positive : un mouvement pour contrecarrer l’injonction à la perfection sur les réseaux sociaux
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L’accès généralisé à internet n’arrange pas vraiment les choses et contribue même au body shaming et à la dysmorphophobie. Selon la Royal Society for Public Health, Instagram est le réseau social qui a la plus forte propension à générer de l’anxiété et de la dépréciation de soi chez les jeunes.
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C’est face à ce constat presque alarmant qu’est né le mouvement body positive. Le principe ? Encourager à adopter une attitude de bienveillance et exiger le respect de tous les corps pour briser les diktats de la beauté. Ainsi, les discours d’acceptation de soi sont de plus en plus fréquents et s’illustrent par des photos de corps variés sur les réseaux sociaux. On les retrouve, entre autres, sous les hashtags #bodypositive #loveyourbody #nobodyshaming #dontaimtoshame ou #everyBODYisbeautiful.
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L’impact du mouvement body positive est néanmoins à mettre en perspective. Il est désormais de plus en plus utilisé par des femmes qui rentrent dans les normes et respectent presque tous les standards de beauté : blanches, à la peau sans défaut, minces et éventuellement avec quelques rondeurs.
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C’est certainement pour cette raison que des mouvements qui traitent de sujets plus spécifiques se développent et s’érigent en compléments voire en alternatives au body positive. C’est le cas des mouvements fat acceptance, acne positive ou encore paye ton poil.
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4. 6 conseils pour se libérer de ses complexes et accepter son corps
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Conseil 1 : s’interroger sur les causes profondes de ses complexes
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Avant d’espérer se libérer de ses complexes, il faut d’abord les comprendre. D’où viennent-ils ? Depuis quand les considérez-vous comme des complexes ? Quel a été le moment déclencheur ? Posez vous ces questions et les réponses devraient vous aider à déterminer les causes profondes de vos complexes.
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Conseil 2 : arrêter de se comparer aux autres
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La plupart du temps, c’est lorsque l’on se compare aux autres que naissent nos complexes. Que les choses soient claires : vous trouverez toujours une femme qui sera plus mince et plus musclée, qui aura la peau plus lisse, moins de boutons, de cellulite, de vergetures, de rides ou de cheveux blancs. Alors, à quoi bon se comparer ? Chaque corps est différent et c’est ce qui en fait leur beauté.
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Conseil 3 : se détacher du regard des autres et arrêter de penser à leur place
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“Il a vu que j’avais pris un kilo”, “elle a tout de suite repéré mes boutons sur le front”, “impossible qu’ils soient passés à côté de ce défaut”... Si vous avez des complexes, ces pensées vous ont sans doute déjà traversé l’esprit. Pourtant, même s’il y a de grandes chances que cela devienne possible dans les années à venir, pour le moment, aucun être-humain ne sait lire dans les pensées. Alors mieux vaut arrêter de penser à la place des autres à propos de votre apparence.
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Conseil 4 : s’entourer des bonnes personnes
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Certaines personnes peuvent vite devenir toxiques, d’autant plus si elles font preuve de fausse bienveillance. Vous savez, lorsqu’elles font ces remarques supposées nous aider et qui nous font plus mal qu’autre chose : “Peut-être que tu ne devrais pas manger cette glace pour préserver ta santé”, “Tu sais, il paraît que le chocolat ne fait qu’aggraver l’acné”... C’est pourquoi il est crucial de s’entourer des personnes qui témoignent d’une vraie bienveillance envers nous. Et si jamais une réflexion vous déplaît, dites-le. Rien ne vaut le dialogue pour désamorcer une situation.
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Conseil 5 : faire la paix avec son corps et s’accepter dans son intégralité
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Avez-vous déjà essayé de ne pas vous juger face au miroir ? Avant d’y arriver, il faut déjà apprendre à s’observer. Pour avancer dans votre quête de liberté, vous pouvez tenter de passer du temps à regarder chaque partie de votre corps. Mais surtout, reculez d’un pas pour éviter de vous focaliser sur les détails et réaliser que vous formez un tout.
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Conseil 6 : se réapproprier son corps pour qu’il devienne source de plaisir
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Maintenant, il est temps de prendre du temps pour vous. Ecouter son corps et en prendre soin est libérateur et permet d’instaurer une sensation de bien-être constante. Au passage, n’oubliez pas de vous féliciter du chemin parcouru. Vous le méritez !
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Comme souvent, ces conseils sont plus faciles à donner qu'à appliquer. Alors, n’oubliez pas que vous n’êtes peut-être qu’au début d’un cheminement qui demande beaucoup de patience et de bienveillance envers soi.
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En bonus : le témoignage de Mlle Caroline, blogueuse lingerie grande taille sur Le salon de Frivolités
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“Le conseil que j’aime donner, c’est de ne pas hésiter à réserver une séance photos, habillée ou, pourquoi pas, en lingerie. Les photographes professionnels ont l’habitude de mettre les corps en valeur et savent nous montrer sous notre meilleur jour. C’est libérateur car ça nous apporte un tout autre regard. Et pour celles qui ne seraient pas prêtes à passer le pas, il est possible de commencer par prendre des selfies sans filtre pour s’habituer à son image et à son corps. A travers les photos, on arrive progressivement à se regarder avec plus d’indulgence et de bienveillance. Alors, pourquoi se priver ? Pourquoi se mettre des barrières ? Il faut vivre pour soi.”